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Histoire

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Vue aérienne de Plainfaing

Extraits du livre Dictionnaire historique et statistique des communes, hameaux, écarts, fermes du Département des Vosges de Léon Louis et Paul Chevreux publié en 1887.

Le village de Plainfaing (Pleinfaing, Pleinfin) faisait partie du ban de Fraize et son histoire se confond avec celle de ce ban. Au spir., Plainfaing dépendait de la paroisse de Fraize. Au XVI ème siècle, Jean HERQUEL (Herculanus), chanoine de St Dié, né à Plainfaing, fit bâtir dans ce village une chapelle « dite de St Genest ». En 1725, le curé de Fraize, Perrotey, institua un vicaire à Plainfaing. En 1781, les habitants demandèrent la réunion des divers revenus de la chapelle St Genest et l’érection d’une cure à Plainfaing, s’engageant à construire une église. Le 20 juin 1782, l’évêque de St Dié démembra les villages de Plainfaing, Ban St Dié, Noirgoutte, Habaurupt, la Hardalle, Chaume, et Forêt, de l’église paroissiale de Fraize, et érigea la paroisse de Plainfaing.
Le 23 février 1783, Michel Thièbaut prit possession de la nouvelle cure; il mourut le 15 janvier 1786.
Prés de la chapelle St Genest, aujourd’hui détruite, se trouve une fontaine, dont l’eau avait, dit-on, la vertu de guérir les maladies des yeux.
En 1783, le village de Plainfaing renfermait 337 habitants chefs de famille, dont 75 pauvres. Le fixe de la cure créée en 1783 était de 1, 242 livres. Un arrêt du parlement de 1788, condamna le chapitre de St Dié à abandonner au curé la totalité de la menue dîme, la dîme des pommes de terre, le droit d’imal et à lui délivrer annuellement sur la grosse dîme six muids et demi de seigle et autant d’avoine.
Selon la tradition, la commune de Plainfaing aurait été beaucoup plus peuplée autrefois qu’aujourd’hui. On attribue cette dépopulation soit aux dévastations commises par les Suédois, soit à une peste engendrée par une sécheresse excessive qui tarit les ruisseaux et les sources et fît périr tous les poissons. Afin de ramener des habitants dans ce lieu, les seigneurs, propriétaires des fôrets, concédèrent aux étrangers, moyennant une redevance trés modique, le droit de parcours dans ces forêts.
L’église a été construite en 1782. La mairie et les écoles ont été construites en 1870. Les archives anciennes de la mairie ne renferment qu’un petit nombre de titres antérieurs à 1790.
Les actes de bap.,mar.,et sép. commencent en 1783. Avant cette date, ils sont réunis à ceux de Fraize.
HERCULAN, HERKEL, HERGUEL ou HERCULANUS (Jean), auteur d’une histoire latine de l’église de St Dié, dont il était chanoine, et d’une Vie du duc Antoine, est né à Plainfaing au XVIème siècle.
Géliot (Nicolas), industriel, maire de Plainfaing pendant 25 ans, ancien député des Vosges, né à Selongey (côte-d’Or) le 24 mai 1805, décédé à Plainfaing le 5 août 1873, a légué 60 000 fr à la commune et au bureau de bienfaisance.

La population de Plainfaing culminera à 5 300 habitants en 1905. Il développa ce qu’on a appelé plus tard le paternalisme patronal. L’activité se développera pour s’arrêter brutalement avec la fermeture de toutes les usines en 1970, plongeant Plainfaing et la Vallée de la Haute Meurthe dans le désarroi le plus total.

Quelques anciennes photos


Les hommes et Plainfaing

Jean Herquel (Herculanus) : chanoine de Saint-Dié, né à Plainfaing, fit bâtir à Plainfaing au seizième siècle une chapelle dite de « Saint Genest ».

Marcel Thiébaut fut le premier curé de Plainfaing ; il mourut en 1786. Son successeur, Alexis Jacotel, était en fonction quant survint la Révolution.

Le Roi Charles X traverse Plainfaing sous les acclamations le 12 septembre 1828.

Jean-George Toussaint (1732 – 1815) : notaire, premier Juge de Paix du Canton de Fraize, né à Wisembach, il fut le premier Maire de Plainfaing.

Nicolas Géliot, industriel, Maire de Plainfaing pendant 25 ans, ancien Député des Vosges, né à Selongey (Côte d’Or) le 24 mai 1805, décédé à Plainfaing le 5 août 1873, il a été le fondateur de l’industrie textile dans la vallée de la Haute Meurthe.

Jacques Cordier, directeur d’école à Plainfaing, auteur d’un guide touristique sur le canton de Fraize édité en 1913.

Marie Désiré Amédée Bataille, Général de la quatrième Division, mort pour la France en défendant le Col du Bonhomme le 8 septembre 1914.

Raymond Poincarré, Président de la République, a rendu visite aux troupes françaises stationnées au Rudlin en juin 1915 avec le Ministre de l’Intérieur Louis Malvy.

Aimé Dodin, directeur de l’école de Habaurupt, fondateur du théâtre de verdure à Habaurupt vers 1929.

Raymond Ruyer, philosophe né à Plainfaing en 1902, occupa de 1945 à 1972, la chaire de philosophie à la Faculté des Lettres de Nancy, où s’est élaborée son oeuvre. Du Néo-Finalisme à Dieu des religions, Dieu de la science, de La Cybernétique et l’origine de l’information au Paradoxe de la conscience, il a développé une pensée à l’écart de tous les conformismes dont La Gnose de Princeton, qui connut un grand retentissement, synthétise les thèmes essentiels.